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LES VIES DU PRESBYTÈRE
Surplombés par l’ancien cimetière paroissiale, le presbytère et son jardin, étaient l’un des centres de la vie sociale du village, mentionné dès le milieu du XVe.
La Cure (ou la « Clastre »), l’habitation du curé, fut naturellement le lieu de nombreuses cérémonies et processions religieuses, mais aussi, le théâtre d’activités très différentes : souvent festives, culturelles, sportive ou même scientifiques et parfois d’événements dramatiques :
• Au début du XVIIe, le jardin était la place du « jeu de paume », l’ancêtre millénaire des jeux de raquette.
• Pendant les guerres de religions en 1703, en représailles à la destruction du temple d’Aubais ordonnée par Edit Royal en 1685, les huguenots pillèrent et incendièrent l’église et la maison presbytérale.
• Au siècle des lumières, Pierre PRION, l’homme à tout faire et secrétaire du marquis Charles du BASCHI, relate des faits inattendus au presbytère: des rencontres entre savants et passionnés d’astronomie, mais aussi des festins mémorables réunissant personnalités ecclésiastiques et civiles.
• À la Révolution, le Comité de surveillance condamna les fenêtres de la cure qui restera fermée pendant 15 ans avant que soient entreprises des réparations.
L’immeuble deviendra propriété communale à la séparation des biens de l’église et de l’Etat en 1907.
Durant la 1ère guerre mondiale, le curé y organise un « ouvroir de guerre », atelier de couture travaillant pour la Croix Rouge.
Après-guerre, une kermesse annuelle très animée, clôturée par une séance de cinéma en plein air, est organisée dans les jardins et à l’ombre de la Croix .